Toute ressemblance avec des personnes existantes au sein même de l’entreprise ne serait que fortuite !
Pour notre troisième épisode sur l’apprentissage, nous avons rendez-vous avec François Sourisseau.
Un parcours différent de ses collègues qui savaient dès le collège ce qu’ils voulaient faire.
François, à 24 ans, prend un virage à 360 ° et quitte l’actuariat pour se lancer dans la colle et le carrelage.
François après son baccalauréat a intégré une Prépa Maths puis s’est dirigé vers l’actuariat :
« Je voulais être ingénieur du bâtiment. En prépa, j’ai regardé les différents métiers et je ne savais plus trop quoi faire. Une conseillère, lorsque j’étais en première S m’avait parlé de ce métier et je m’en suis rappelé. En prépa, je préférais les maths à la physique. »
L’actuaire est en quelque sorte un expert en assurances. Il réalise des statistiques et des probabilités permettant de gérer les risques.
« Ce que cela m’a apporté : j’ai développé des compétences d’un point de vue comptable, en gestion. Ça m’a permis d’avoir une vision de l’assurance : je peux prendre du recul lorsqu’on nous vend un produit… »
Mais pour François l’essentiel, c’est le relationnel…
Et derrière son ordinateur à longueur de journée, l’actuaire a quelques difficultés à s’épanouir.
« Je ne suis pas capable de rester devant un ordinateur toute une journée. J’ai besoin de bouger, de faire des choses de mes mains. J’ai voulu lier mes compétences intellectuelles aux compétences manuelles. Je suis curieux de tout. Je m’intéresse aux solutions innovantes en cohérence avec le respect de l’environnement. Je pose beaucoup de questions à mes collègues avec l’objectif de faire mieux »
Bref, François est le Roi des Pourquoi et ce depuis belle lurette !
Et si vous ne l’avez pas encore compris, la ressemblance est bel et bien présente puisqu’il est le fils de Geneviève et Pascal.
Pourquoi l’envie d’un tel virage ?
« D’abord parce que j’ai été bercé dans cette entreprise familiale. J’y ai travaillé tous les étés, je sais comment ça fonctionne. Ça me plaisait de revenir car je connais l’environnement. Je m’y sens bien. Je suis heureux de voir des clients. C’est intéressant d’échanger avec eux car on apporte quelque chose de nouveau et visuel rapidement dans leur quotidien. »
Et à ceux qui désespérés lui demandent :
« Pourquoi avoir fait tant d’études pour un métier manuel ? » Il aimerait répondre : « C’est pas parce qu’on fait un métier manuel qu’on doit être C..
et c’est pas parce qu’on a un Bac + 5, qu’on est le meilleur !
Lorsqu’on est dans le bâtiment, les gens ne se rendent pas toujours compte de la difficulté du travail. Il y a des étapes à respecter pour les diverses interventions. Faire du placo, ce n’est pas seulement poser des plaques. On a aussi plein de points techniques à vérifier et la coordination des corps de métiers est importante »
A 25 ans, François sait certainement plus ce qu’il veut faire aujourd’hui qu’il ne le savait hier.
« Quand tu te reconvertis, tu connais déjà le monde du travail. Tu anticipes les choses. Tu as certes plus de maturité qu’à 15 ans »
François en expert des mathématiques a dispensé des cours également à des jeunes :
« J’ai vu des jeunes déboussolés qui ne comprenaient rien aux maths. Je leur disais : ferme ton cahier et apprends à comprendre ce que tu fais. On ne comprend pas tous de la même manière. Moi, je n’ai jamais appris par cœur et nos parents nous ont aidés à être autonomes très tôt… » Ce dernier point semblerait visiblement être un plus pour l’apprenti carreleur !
« Je suis heureux d’avoir fait ce choix sans savoir ce que l’avenir me réserve. Mais c’est sûr que j’aimerais m’engager dans la valorisation des métiers de l’artisanat près des jeunes et pourquoi pas témoigner dans les lycées. »
Aujourd’hui, François vient de décrocher son CAP de Carreleur
Ses parents en sont ravis et lui aussi.
Peut être que ce nouveau CAP lui permettra de décrocher un CDI ? Affaire à suivre !
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